Asura’s Wrath

Asura, le demi-dieu, est en rogne.

On peut le comprendre hein. Ca a commencé quand il a été accusé à tort de traîtrise et de l’assassinat de son empereur. Ca s’est pas amélioré quand sa femme Durga (Kikuko Inoue) a été assassinée et sa fille Mithra (Rie Kugimiya) kidnappée. Alors quand il a été laissé pour mort par ses anciens compagnons, ce qui l’a mis HS pour 12 000 ans, ça n’a fait qu’empirer.

Du coup, à son réveil, après ces quelques millénaires… il est de très mauvaise humeur. Et il part donc sauver sa fille et  tataner la gueule à tous ceux qui se mettront en travers de son chemin… et particulièrement ses anciens camarades.

Et c’est parti pour une petite dizaine d’heures de rage incontrôlable dans la peau d’Asura, dans un monde mêlant science-fiction et mythologie hindoue.

 

Asura’s Wrath donc, est un jeu PS3 / Xbox 360, développé par CyberConnect 2 (les gens responsables du futur jeu vidéo JoJo) et Capcom, et qui a pour particularité d’avoir de sacrées influences venant des animes. Le jeu est en effet découpé en épisodes, complets avec crédits, message « à suivre ! » à la fin de chaque épisode et même une preview de l’épisode suivant. La seule chose qu’il manque, c’est des génériques.

Du coup, Asura’s Wrath est un jeu à voir et à apprécier comme un dessin animé interactif, comme un spectacle, bien plus que comme un jeu vidéo où le fun sera inhérent au gameplay. Vraiment. C’est par l’histoire, par la mise en scène, par l’intensité de la baston que ce jeu brille.

En tant que jeu, Asura’s Wrath est divisé en trois parties : Du shoot ’em up (pas mauvais mais oubliable), du beat ’em up (sympathique, bourrin et déjà plus représentatif de l’esprit du jeu, mais répétitif) et des QTE qui donnent, ne vous y trompez pas, les moments les plus intenses du jeu : Aider Asura à tabasser ses ennemis en martelant comme un malade un bouton de la manette rajoute vraiment de l’intensité au tout !

Et comment vous dire… C’est excellent. Asura’s Wrath est un comme une bonne série d’action, dans lequel on incarne un héros de plus en plus puissant (toutes proportions gardées, la montée en puissance que l’on sent au fur et à mesure du jeu m’a rappelé Gurren-Lagann ou GaoGaiGar) qui rêve de vengeance et éclate ses ennemis. Et quand on voit qu’on commence le jeu en plongeant dans le vide du haut d’un vaisseau spatial, et qu’avant même la fin du premier tiers du jeu on affronte des géants aussi imposants que la planète, on sait que la suite va promettre…

Asura’s Wrath, soyez prévenus, n’est complet qu’avec ses DLC, qui coûtent un total de 15€. Deux épisodes supplémentaires, les épisodes 11.5 et 15.5 suivent une approche différente du reste du jeu étant donné qu’ils ont été animés (à la main) par le Studio 4°C qui livre de superbes prestations sorties des rêves des sakuga otakus les plus hardcores (et qui fait vraiment se demander comment un studio capable de ça peut réaliser le film Berserk, une horreur technique avec sa 3D partout). Ces épisodes complètent le coeur de l’histoire du jeu, mais c’est surtout la dernière partie, « Nirvana » qui est la plus importante, puisqu’elle rajoute 4 épisodes finaux au jeu et vient lui offrir une conclusion qui était auparavant simplement absente. Imaginez arrêter de regarder Gurren-Lagann à l’épisode 22.

Enfin, deux « épisodes perdus » (et qui ne peuvent surtout pas convenablement figurer dans la chronologie de l’histoire) avec Ryu et Gouki/Akuma de Street Fighter 4 sont également disponibles et offrent un divertissement sympathique.

Note sur tous ces DLC : ne les achetez qu’une fois arrivés aux épisodes concernés… parce que rien que leur description peut vous spoiler  l’histoire. En outre, les deux épisodes perdus sont à faire après avoir terminé le jeu.

J’ai été véritabement séduit par Asura’s Wrath. Si le payer neuf vous fera probablement trouver l’addition un peu salée (60€+15€ de DLC = 75€ pour une petite dizaine d’heures de grand spectacle), je l’ai personnellement acheté d’occasion et suis plus que satisfait de mon achat.

Si CyberConnect 2 voulait bien faire le même type de jeu pour Jojo (sans les affrontements contre Dio en DLC si possible), ça serait vraiment fantastique :)

FFenril Écrit par :

Otaku. Gamer. Guitariste amateur. En live Twitchpresque toutes les nuits à partir de 0h! (((o(*°▽°*)o)))

7 Comments

  1. 4 août 2012

    En film d’animation d’environ 2H Asura’s Warth aurait été un truc culte dont on aurait rangé le blu-ray entre celui d’Akira et celui de Redline, deux heures démentes qui auraient fait passer les affrontements de DBZ pour un ersatz des Bisounours sous ritaline.
    En jeu vidéo c’est un produit bâtard dont l’hybridation la voue forcément à un certain échec. Aussi défoulant et excessif qu’il soit son ludisme limité et son impossibilité d’échouer l’empêchent d’être un bon jeu.
    Ça reste une expérience géniale et jouissive, qu’il faudra que je vive dans son intégralité un jour, mais ça ressemble tellement à une caricature de toutes les dérives du jeu vidéo actuel. Ça donne tellement l’impression de s’être trompé de média…

  2. 4 août 2012

    Donc si je comprend bien, il faut payer pour finir le jeu et/ou accéder à des parties supplémentaires?
    Tous les épisodes sont déjà disponibles en VF?

  3. 4 août 2012

    J’ai vraiment beaucoup aimé Asura’s Wrath également, ça m’aura aussi beaucoup rappelé Gurren Lagann. Surtout les épisodes finaux dispos en DLC (peut-être la seule fois où j’ai même pas regretté une seule seconde d’avoir acheté un DLC chez Capcom :p).
    Même les épisodes supplémentaires 11.5 et 15.5 m’ont un peu donné l’impression de regarder des OAV. Dommage que le jeu se soit toutefois planté (même si c’était quand même prévisible), parce que ça veut dire qu’il n’y aura probablement pas d’autre tentative du genre. :(

  4. 6 août 2012

    @Hirohina La fin est un DLC. Et les 2 épisodes perdus sont uniquement en VOST (et ayant joué en VOSTA je n’ai aucune idée de si une VF existe ou non)

    @Tetho « L’impossibilité d’échouer » ? On peut mourir dans les phases de baston (bon, ça m’a pris un sacré moment pour m’en rendre compte, au début je me suis dit « bon ben comme on est un demi-dieu on doit être considéré comme immortel », mais non ^^’). Aussi, selon ta réussite, certaines QTE peuvent bien se finir pour toi ou pas hein ^^’ Me suis pas amusé à tester plus que ça mais dans le combat final c’est flagrant.

  5. 6 août 2012

    Comme dit plus haut, je n’ai pas joué complètement au jeu, juste un peu tâté chez Aphex. Et quand je foirais un QTE ben je recommençait la séquence en court ou la précédente, mais pas d’échec définitif. Donc pour moi on ne peut pas les perdre vu qu’on peut recommencer jusqu’à y arriver.
    Quand aux combats tu m’apprends quelque chose, mais le fait que tu ais du le pousser pour le voir montre bien qu’il faut y aller pour perdre (et il se passe quoi dans ces cas ? on recommence le combat ou tout l’épisode ?).

  6. 7 août 2012

    Quand on a plus de vie on reprend au dernier checkpoint (en gros en général au début du combat donc), et à on peut passer à peu près tout pour éviter de se retrouver à revoir 50 fois la même cutscene en cas d’échec.

    Et donc dans la fin du jeu (au moins), foirer des QTE coûte de l’énergie (genre si Asura esquive pas un coup bah voilà donc) et peut amener le game over –> nécessité de recommencer du dernier checkpoint

  7. […] longtemps que la précédente. Bref, pour les jeux faits en 2012 il y a donc tout d’abord Asura’s Wrath, le jeu bourrin à base de QTE de chez Capcom : une bonne surprise pour ma part, surtout après […]

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