Nurse Witch Komugi-chan Magikarte (Z)

Après avoir parlé de The SoulTaker, il était logique de s’intéresser à son spin-off, Nurse Witch Komugi-chan Magikarte : 6 OAVs créées entre 2002 et 2004 auxquelles il faut rajouter deux OAVs supplémentaires mises en vente fin 2004 et fin 2005, les Nurse Witch Komugi-chan Magikarte Z.

Nurse Witch Komugi-chan Magikarte

S’il y avait un personnage qui était populaire dans The SoulTaker, c’était bien Komugi Nakahara, le personnage tout moe à qui la très populaire Haruko Momoi prêtait sa voix si spéciale en jouant son tout premier rôle. Dans The SoulTaker, Komugi changeait sans cesse de costume et était une jeune fille incroyablement enjouée… Un personnage parfait pour faire une magical girl non ? Nurse Witch Komugi-chan Magikarte raconte donc l’histoire de Komugi, une « cosplay idol » qui s’est vue choisie par Mugimaru, petit lapin envoyé du monde des vaccins par sa déesse Maya pour empêcher le terrible roi des virus, Ungrar, de mener à bien ses plans maléfiques. Pour cela, Mugimaru confie à Komugi les pouvoirs du monde des vaccins pour qu’elle fasse face à cette menace en devenant la Magical Nurse, l’infirmière magique protégeant la Terre…

Ouais. Donc l’histoire est un ramassis de clichés ? C’est volontaire, pour cause : Komugi-chan est une énorme parodie.

Parodie des animes de magical girls d’abord, avec leurs personnages purs, leurs mascottes mignonnes et leurs transformations rose bonbon. Komugi-chan reprend tous les éléments du genre en les tournant au ridicule un par un : La jeune fille accepte de remplir devenir magical girl parce que pouvoir faire un cosplay magique lui semble cool, son costume est un croisement d’uniforme d’infirmière avec des oreilles de lapin, la mascotte de la série est un lapin pervers qui vient observer Komugi dans son bain, l’antagoniste de la série est une maid aux gros seins qui finit toutes ses phrases par « de gozaimasu » (et étant accompagnée en permanence d’un raton-laveur bizarre perché sur son épaule), l’attaque spéciale de Komugi se déclenche après qu’elle est prononcé « moe moe! »…

Komugi-chan est ensuite une parodie de The SoulTaker : A part 2 ou 3 nouveaux personnages, le cast est identique ! Ce n’est pas l’histoire même mais plutôt les personnages de The SoulTaker qui sont tournés au ridicule : Kyosuke qui était le héros tourmenté de cette série, devient ici un acteur poseur donc Komugi est folle, alors que Yui Kirihara, patronne de la sombre et douteuse entreprise Kirihara dans The SoulTaker, devient la patronne de Kiri-Pro, l’agence d’idols dont fait partie Komugi…

Enfin, on retrouve dans Nurse Witch Komugi-chan d’autres parodies plus diverses, allant de Gatchaman à Hokuto no Ken en passant par GaoGaiGar, mais surtout de nombreuses références à la culture otaku : Comiket, dôjinshis, Akihabara et smileys ASCII sont non seulement de la partie mais en plus loin d’être de simples références oubliables : Tout l’épisode 2 tourne autour d’un dôjinshi maléfique, alors que le sujet de l’épisode 4 est la production d’un anime pour Komugi !

Bref avec tous ces éléments on pourrait croire avoir droit à un sacré gagnant… Il n’en est rien.

Nurse Witch Komugi-chan Magikarte Z

D’abord, Komugi, le personnage titre. Si dans The SoulTaker, elle était un petit vent de fraicheur au milieu d’une athmosphère noire et tragique… Ici, elle est la tonne de sucre de trop d’un univers rose bonbon écoeurant. Toujours aussi enjouée, fonceuse… idiote, elle devient par moments simplement horripilante (la voix aigue de Momoi étant certes caractéristique mais fatiguante à la longue), et est aussi l’objet de la blague la plus lourde de ces OAVs. Car Komugi a des petits seins, et ses rivales ont des gros seins. Vous avez compris ? Komugi a des petits seins, et ses rivales ont des gros seins. Elle a des petits seins. Des petits seins. Des petits seins. Des petits seins. Des petits seins. Répétez cette formule plus de 9000 fois et vous avez toute la comédie de Nurse Witch Komugi-chan : Simplement atterrant… Et le reste de la comédie n’est malheureusement pas d’un niveau bien supérieur malgré quelques bonnes idées (comme l’opening final de Magikarte Z).

Ca devrait fonctionner, la recette devrait être bonne, mais c’est tellement mal exécuté que le résultat est mauvais, et c’est bien dommage parce que les idées étaient là… Mais en définitive, Komugi-chan est une déception. Le public n’ayant pas vu The SoulTaker n’y trouvera qu’une comédie répétitive, le public ayant vu The SoulTaker y trouvera une comédie répétitive et exploitant mal son potentiel, et, dans les deux cas, les références plus ou moins obscures ne feront que faire sourire de temps en temps… Celui qui pourra les comprendre.

Si The SoulTaker était une série (très) spéciale mais conseillée au moins pour l’expérience visuelle inédite qu’elle procurait, Nurse Witch Komugi-chan Magikarte n’est en revanche un spin-off qui plaira uniquement à un public extrêmement restreint : Des otakus suffisamment hardcores pour comprendre assez de références… Et suffisamment indulgents (grâce au « moe moe » de Komugi ?) pour pardonner la piètre qualité de ces OAVs.

FFenril Écrit par :

Otaku. Gamer. Guitariste amateur. En live Twitchpresque toutes les nuits à partir de 0h! (((o(*°▽°*)o)))

9 Comments

  1. 14 juillet 2009

    Visiblement tu n’es pas assez « hardcore » pour apprécier.
    Saviez-vous que Kyoto Animation oui, c’est bien celui-là dont je parle, a participé à la réalisation de ces « piètres » OAVs.
    En tout cas, j’ai adoré et je suis mort de rire à chaque fois que je les re-regarde « de gozaimasu ». Et puis l’OP est culte bordel.

  2. 15 juillet 2009

    Ca avait été un de mes premiers animes ça date un peu maintenant, et je connaissais rien à Soul Taker, et j’ignorais même que c’était lié à quoi que ce soit. J’avais apprécié, mais sans plus. Bref comme tu dis, c’est pas mémorable ni même spécialement hilarant.

    :<

  3. 15 juillet 2009

    Perso c’est un de mes plus gros trip otaku ces OAVs. Effectivement, le nombre de références est hallucinant et l’ensemble du scénario est complètement aléatoire et ça don’t make any fucking sense at all. Mais c’est ça qui me fait marrer dans cette série. Et puis, les animés comiques ne sont pas si nombreus, et NWK se démarqie quand même sacrément du lot.

    Ensuite l’humour dépend aussi, pour une bonne part, de la subjectivité, de l’état d’esprit du moment…

  4. 15 juillet 2009

    Nurse Witch Komugi-chan et « Ça avait été un de mes premiers animes […] »
    Forcément tu fail là.

  5. 15 juillet 2009

    « l’antagoniste de la série est une maid aux gros seins qui finit toutes ses phrases par « de gozaimasu »  »

    ET ETANT ACCOMPAGNEE EN PERMANENCE D’UN RATON-LAVEUR SUR SON EPAULE.

    Détail important. Ajoute-le dans ton article et efface ce commentaire.

  6. 16 juillet 2009

    Petit compromis à la place de l’effacement du commentaire :)

  7. Viral
    16 juillet 2009

    C’est la seconde série de magical girl que j’aie regardé apres Nanoha et franchement j’ai été plié de bout en bout des 5 episodes, mais bon c’est sur qu’il faut pas être allergique aux running gags :/

  8. 16 juillet 2009

    Je verrai si je regarde ou pas, faudrait que je me remate Soul Taker avant.

  9. 17 juillet 2009

    De tête j’aprécie les eps 1-2-5, le reste poubelle. Les Z j’en parle pas tant c’est une honte à tous les niveaux.
    Reste quand même quelques parodies vraiment ultimes (le bird missile, Maya qui s’excite seule avec les différentes procédures d’autorisation de GaoGaiGar, l’op de Z ep2…) et le plaisir coupable d’un anime à la seul gloire de Momoi Halko (et non Haruko, elle demande cette romanisation pour faire HAL-ko => l’enfant de HAL(-9000, l’ordi de 2001)).

    Et puis mince, c’est le seul anime à utiliser en toute légalité le nom et le logo du comiket, je sais pas comment il se sont démerdés pour convaincre le comité d’organisation, mais chapeau.

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