Apollo Justice : Ace Attorney (Gyakuten Saiban 4)

Dans la série des Ace Attorney (Gyakuten Saiban au Japon), je demande le numéro 4. Phoenix Wright, l’avocat vedette de cette série, après une passionante trilogie achevée en apothéose après le procès final du troisième épisode, laisse dans ce 4ème épisode de la série la vedette à un nouvel avocat, répondant au doux (et stupide) nom d’Apollo Justice (Odoroki Hôsuke)… Le tout 7 ans après la fin du 3ème épisode.

Pourquoi changer une formule qui marche? Dans le système de jeu, rien de nouveau, on dirige le protagoniste durant des phases d’enquêtes (toujours frustrantes), des phases de procès où les objections s’enchainent (toujours jouïssives). Bien sûr, il y a quelques nouveautés censées justifier l’usage de l’écran tactile… Mais elles relèvent toutes, sans exception, du gadget (super, frotter l’écran pour faire apparaître un texte), et le nouveau système permettant de « percevoir » les émotions du témoin (en zoomant sur son image durant certaines phrases pour repérer si il est nerveux ou non, par exemple en voyant s’il sue…) est utilisé bien peu de fois et est encore moins à sa place… Etant donné qu’il est utilisé de manière assez étrange pour faire parler des témoins à des moments où l’on a pas de preuves… On se demande aussi où est passée la possibilité de présenter non seulement des preuves mais aussi des personnes, présente depuis le deuxième épisode mais disparue ici.

Mais bref, tout ce qui concerne le système de jeu est franchement du détail, aussi portons nous sur le plus important dans ce jeu : l’histoire de ce 4ème épisode de cette « simulation d’avocats ». 7 ans après la fin de Gyakuten Saiban 3, on fait la connaissance d’Apollo Justice, avocat novice, qui pour sa première affaire, doit défendre Phoenix Wright, ancien avocat accusé de meurtre…

Alors forcément, on se dit que c’est une très bonne idée. Passer le flambeau à la « nouvelle génération » tout en faisant tourner l’histoire autour de l’ancien héros… Mais c’est lourd. Pourquoi? Parce que le rythme du jeu entier est plombé par l’attente de la conclusion de cette histoire centrale. Et que si les 2ème et 3ème opus souffraient déjà un peu de ce problème, on le sent encore plus présent ici.

La seconde affaire est ainsi complètement oubliable. La troisième est sympathique, cependant au final, même l’affaire finale n’est pas, malgré quelques bonnes idées et une histoire globalement bien pensée, l’apothéose tant attendue. Au final, on peut même se poser la question : la présence de l’ancien héros, Phoenix Wright était-elle vraiment indispensable et n’était-elle pas simplement un prétexte pour attirer les fans? Si ses actions au cours de ce Gyakuten Saiban 4 sont tout à fait cohérentes, l’absence de tout autre personnage important lui ayant été lié durant les 3 premiers jeux (Les Fey/Ayasato particulièrement).

Ne soyons tout de même pas trop négatifs, on pourra retenir que même si le personnage d’Apollo Justice parait au final avoir été catapulté au statut de héros à la suite d’une série d’évènements et de coïncidences capilotractées… On s’attache tout de même à son personnage, ainsi qu’à la magicienne Trucy (Minuki) et au procureur Klavier Gavin (Kyôya Garyu), dont les « face-à-face » avec Apollo n’ont pas grand chose à envier aux face à face Phoenix Wright / Miles Edgeworth.

En outre, ce Gyakuten Saiban 4 démontre également une nouvelle fois le problème de la linéarité abusive du jeu, chose particulièrement visible au cours de la dernière affaire proposant d’excellentes idées… Mais abusant de ce problème.

Une légère déception donc, particulièrement après l’excellence du troisième volet, voilà ce qu’est cet Apollo Justice, qui n’aura su se prouver capable de trouver une histoire principale… Ou même des affaires individuelles aussi passionnantes que dans les jeux précédents. Espérons que Capcom rectifie le tir avec le prochain Gyakuten Kenji (Avec comme vedette Miles Edgeworth/Mitsurugi Reiji) ou Gyakuten Saiban 5, à la fois pour ces problèmes de linéarités et , surtout, espérons-le, pour venir combler les trous de ce « 7 ans après » semblant au final… Incomplet.

FFenril Écrit par :

Otaku. Gamer. Guitariste amateur. En live Twitchpresque toutes les nuits à partir de 0h! (((o(*°▽°*)o)))

7 Comments

  1. 5 mai 2008

    Du moment qu’on trippe pendant les procès en gueulant Objection et que tout se passe à la vitesse de la lumière, nous faisant suinter de sueur et d’auto-satisfaction pendant les dits procès, tout lui sera pardonné.

    Et j’avoue je trouve Vérité trop mignonne aussi, donc j’aime déjà ce jeu. :p

  2. 5 mai 2008

    Pareil, j’ai vraiment été déçue par ce volet, la linéarité se faisant encore plus ressentir… et je trouve qu’ils auraient vraiment dû couper tous les liens avec les précédents jeux et repartir sur de nouvelles bases, et ne pas inclure Phoenix Wright.
    Quant aux phases de procès contre Kyouya Garyuu, ce dernier étant trop « réglo » par rapport aux procureurs des anciens volets, je les ai trouvées nettement moins passionnantes.
    J’suis triste, mais vivement quand même Gyakuten Saiban 5 et Gyakuten Kenji.

  3. 15 mai 2008

    Suis-je le seul à trouver que le fait que ce soit linéaire soit justement mieux?

    Les séquences d’enquête ne sont pas linéaires et sont (plutôt) ennuyeuses. Au diable la linéarité, pour autant que ce soit bon à lire.

    La série des Ace Attorney, c’est juste un roman avec des images et de la musique. Pourquoi en vouloir plus?

  4. Face
    19 mai 2008

    Pareil que narF en ce qui concerne la linéarité. La 4ême affaire se revele assez enorme je trouve.

    Ahlala va falloir que je pense à me faire le 3eme en englais, vu tout le monde qui l’encense …

  5. Face
    19 mai 2008

    En Anglais bordel …

  6. 6 novembre 2008

    It would be interesting to know details

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